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« Nos moutons entretiennent les sapins d « Nos moutons entretiennent les sapins de Noël »

Mélanie et Sylvain Lagriffoul associent leurs shropshires et les résineux pour réduire les charges d’entretien et diversifier leur revenu.

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Les brebis shropshires de Mélanie et de Sylvain Lagriffoul sont préposées à l’entretien des sapins de Noël. « C’est la seule race de mouton qui ne consomme pas les arbres. Elle est traditionnellement utilisée dans les vergers. Non seulement les brebis apportent un revenu avec la vente de leurs agneaux, mais elles évitent les charges d’entretien des résineux », soulignent les époux, installés à Fromental, en Haute-Vienne.

La conduite des deux productions est liée. « Les mises bas sont calées en janvier, après la vente des sapins », explique Mélanie. Les agneaux sont finis en bergerie. Seules les brebis sortent au pâturage. Dès avril, elles sont installées sur la parcelle des résineux (lire l’encadré).

« Nous retirons le lot en juin, lorsqu’il fait trop chaud, ajoute-t-elle. Il faut un couvert suffisant, afin de garder un peu de fraîcheur au pied des arbres, pour leur éviter de se dessécher et de mourir. » Les accidents de pâturage sont presque inexistants. Les brebis ne s’attaquent pratiquement jamais aux sapins, « à condition d’éviter le surpâturage », souligne Mélanie. Une agnelle s’est laissée tenter par les arbres, mais elle a été rapidement repérée et retirée du lot

Spécificité raciale

Les autres races de moutons ne sont pas aussi sélectives. « Même les croisées ne le sont pas », ajoute-t-elle. Les reproducteurs shropshires sont rares et chers. « Il faut compter entre 280 et 300 € par tête, dit-elle. La race n’est pas encore reconnue en France. Nous avons dû les acheter en Angleterre. Nous avons créé une association, afin de faire reconnaître cette génétique. »

Pour le moment, Mélanie et Sylvain n’ont pas de mal à vendre leurs femelles comme reproductrices. Les meilleurs mâles partent aussi en reproducteurs. Les autres sont vendus à la coopérative. « Deux tiers sont classés U et un tiers en R, explique Sylvain. Ils sont cependant classés 3 en couverture de gras. C’est le plus gros handicap de la race. »

Les éleveurs pointent rigoureusement les résultats de chaque animal, pour sélectionner les meilleurs, un travail qu’ils devraient également entamer pour les 325 rouges de l’Ouest, qu’ils viennent d’acheter.

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